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Durant une très longue période, l'agriculture provençale eut majoritairement recours aux mulets pour les travaux des champs et les divers charrois. Le cheval, animal noble par excellence,
était encore assez rare sauf chez quelques propriétaires importants. Son prix, la nourriture qu'il nécessitait, les soins attentifs qu'il requerrait, le mettaient hors de portée du plus grand
nombre. Par contre, le mulet était plus facilement abordable car venant souvent de moins loin - de la région de Seyne-les-Alpes, en particulier. Plus tard, grâce en partie au développement du
rail, le mulet du Poitou, de grande réputation, apparut et se répandit. Mais, d'où qu'il fût, cet animal était apprécié pour sa taille et pour sa force - sinon toujours pour sa docilité -et
recherché pour sa rusticité, sa frugalité, sa résistance à la fatigue. Les mules étaient généralement préférées pour l'attelage des jardinières, cabriolets et autres voitures de campagne légères
: garnies à la tête de pompons rouges, elles allaient allègrement leur chemin...
Dans le terroir de la Carreto-Ramado on comptait, en 1836, 380 chevaux et 2250 mulets ; en 1882, respectivement 1700 et 2100 ; et en 1911, 2900 et 1200. Jusqu'à ce qu?intervint la mécanisation totale de l'agriculture - et la disparition progressive des animaux de trait - la proportion ne cessa d'être inversée.
Les changements de cultures, les progrès aratoires, les transformations des mentalités et, il faut le dire, le développement de meilleures conditions de vie et un accroissement réel de la prospérité, expliquent les raisons de cette mutation animale. Le cheval prédomine donc dans nos campagnes - mais le mulet y demeure malgré tout considéré jusqu'au bout.
Dans le terroir de la Carreto-Ramado on comptait, en 1836, 380 chevaux et 2250 mulets ; en 1882, respectivement 1700 et 2100 ; et en 1911, 2900 et 1200. Jusqu'à ce qu?intervint la mécanisation totale de l'agriculture - et la disparition progressive des animaux de trait - la proportion ne cessa d'être inversée.
Les changements de cultures, les progrès aratoires, les transformations des mentalités et, il faut le dire, le développement de meilleures conditions de vie et un accroissement réel de la prospérité, expliquent les raisons de cette mutation animale. Le cheval prédomine donc dans nos campagnes - mais le mulet y demeure malgré tout considéré jusqu'au bout.
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